Le recours à la procréation médicalement assistée ne fait pas obstacle à l’adoption de l’enfant du parent biologique par son conjoint de même sexe
Dans deux avis du 22 septembre 2014, la Cour de cassation précise que « le recours à la procréation médicalement assistée ne fait pas obstacle à l’adoption de l’enfant du parent biologique par son conjoint de même sexe ».
A savoir, si les Tribunaux autorisaient grâce à la loi du 17 mai 2013 l’adoption dans un couple de femmes après le recours à une procréation médicalement assistée (PMA), réalisée à l’étranger, les réponses étaient variables et incertaines.
Selon la Cour de cassation, la PMA n’est plus un obstacle à l’adoption, le recours par des femmes à ce procédé « autorisé en France sous certaines conditions (…) ne heurte aucun principe fondamental du droit français ».
Ainsi, il n’est plus question de rejeter la demande d’adoption au motif que l’enfant a été conçu selon un procédé frauduleux parce que prohibé sur le territoire.
La Cour de cassation précise que l’adoption doit néanmoins « se conformer à l’intérêt de l’enfant » et répondre aux exigences classiques de l’article 353 du code civil.
L’intérêt de l’enfant étant à l’appréciation souveraine du juge, il reste seul saisi de contrôler l’opportunité de l’adoption.